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Histoire du GIREP

2- Le Rêve-Éveillé, élaboration d’une nouvelle psychothérapie, 1939-1955

               En étudiant les réactions et les perceptions de ces sujets, Desoille découvre peu à peu que le Rêve-Éveillé a aussi un effet bénéfique : les personnes qui expérimentent le Rêve-Éveillé sous sa direction lui parlent souvent d’un certain mieux-être psychologique, qu’ils éprouvent après un certain nombre de séances de Rêve-Éveillé. Dès lors, Desoille s’oriente vers la perspective d’une nouvelle psychothérapie. Il se rapproche ainsi des milieux scientifiques, où il rencontre, en France et en Suisse, des psychiatres, psychologues, et psychanalystes qui l’encouragent dans ses travaux.

               En 1927, ces praticiens lui permettent de publier des articles dans des revues genevoises notamment la Revue Métapsychique ou Action et Pensée, où il présentera de nombreux articles et plusieurs livres au sujet du Rêve-Éveillé. Selon J. Launay, (Le Rêve-Éveillé dirigé et l’inconscient, p.84), le Rêve-Éveillé « devient une authentique méthode psychothérapique, dans la phase d’élaboration qui va de 1939 à 1955 », et R. Desoille cherchera sans cesse à développer cette méthode, et à faire connaître ses étonnantes possibilités.

               Dans son œuvre, Desoille ne cessera de questionner la place du Rêve-Éveillé dans les grands courants psychothérapiques du XX ème siècle, s’intéressant aussi bien aux travaux de Pavlov (précurseur des thérapies comportementales et cognitives), qu’à la psychanalyse freudienne ou à la psychanalyse junguienne.

               Si Desoille ne s’est jamais prononcé pour un rattachement du Rêve-Éveillé à l’un ou à l’autre de ces courants de pensée, il a toujours poursuivi la réflexion, créant pour cela un groupe de recherches sur le Rêve-Éveillé, en 1961. Ce groupe sera longtemps hébergé par la SRPLF (Société de Recherches Psychothérapiques de Langue Française), présidée alors par le Professeur Paul Sivadon, psychiatre de renommée internationale en son temps, et chercheur actif en psychothérapie.

               Pendant cette période, plusieurs psychanalystes s’intéressent aux travaux de Desoille, comme Juliette Favez-Boutonier, Françoise Dolto, Danielle Saada, ou Myriam Fusini-Doddoli.