Le Rêve-Éveillé proprement dit offre la possibilité de vivre un scénario intérieur dans un espace imaginaire.

Comment cela se passe-t-il ?

En début de cure, comme toujours en psychanalyse, des séances préliminaires sont nécessaires. Cela permet à la personne qui vient consulter, de voir, de sentir comment travaille le ou la psychanalyste qui l’accueille, et de savoir si elle se sent en confiance auprès d’elle ou de lui.  Et cela permet à l’analyste de connaître un peu le ou la consultant(e), sa demande, ses ressources psychiques, ses difficultés.
Puis vient un moment où il semble possible de mettre en jeu le Rêve-Éveillé. L’analysant, généralement sur le divan, est invité à dire des images qui s’imposent à lui, à les laisser se développer spontanément, à exprimer ce qu’il ressent, dans une expérience qui reste toujours singulière et originale à chaque patient. Les images se présentent en des scènes sans rapport manifeste entre elles, ou bien organisées en une sorte de scénario, ou bien selon ces deux modes mêlés.
La conduite de la cure, dans ce temps du Rêve-Éveillé, consiste surtout à faire en sorte que le patient reste inscrit dans une production imagée, et non pas qu’il développe des souvenirs ou des réflexions. Ceci mis à part, l’analyste, en principe, n’a pas de raison d’intervenir dans le cours du Rêve-Éveillé.
En fait, les choses ne sont pas toujours aussi absolues. Il est parfois utile, en début de cure, « d’amorcer » un Rêve-Éveillé par une proposition simple, par exemple « imaginez un tableau ». Assez vite ce genre d’intervention ne sera plus nécessaire. En revanche, il reste possible de souligner discrètement tel ressenti du patient, afin qu’il s’implique davantage sur le plan émotionnel. Qu’il s’agisse de Rêve-Éveillé, de récits, de rêves nocturnes, d’évocations, de fantasmes, de rêveries ou d’associations librement développées, la dynamique du passage de l’image aux mots favorise le processus de prise de sens, de transformation, de symbolisation et de sublimation.
La fréquence des séances d’analyse est habituellement de une ou deux par semaine.
Les indications du Rêve-Éveillé en psychanalyse recoupent celles de la psychanalyse dans ses formes classiques.
Elles s’adressent :
  • Aux personnes ayant des difficultés existentielles et relationnelles,
  • Aux sujets souffrant de troubles névrotiques qui revêtent aujourd’hui les formes les plus diverses jusqu’aux pathologies psychosomatiques et aux troubles de l’identité et du narcissisme, selon des procédures particulières,
  • Aux enfants et aux adolescents, pour qui l’abord par le jeu et les images est assez naturel.

Questions fréquentes :

  • Combien ça coûte ?
Le coût est impossible à connaitre à l’avance, car il dépend de la durée de la psychothérapie ou de l’analyse… que l’on ne peut  déterminer à l’avance. Si l’analyste est médecin-psychiatre, il peut y avoir une part remboursée par la Sécurité Sociale. S’il ou elle est psychologue, il n’y a pas de convention avec l’Assurance-Maladie, donc les séances ne sont pas remboursées. Toutefois,  dans certains cas, un certain nombre de séances peuvent être prises en charge par certaines Mutuelles Complémentaires participent parfois au coût d’une psychothérapie. Se renseigner auprès de sa Mutuelle.
  • Et si je n’arrive pas à voir des images ?
Comme le Rêve-Éveillé s’inscrit dans une psychothérapie  ou une cure psychanalytique, ce qui est important ce n’est pas l’image toute seule, c’est qu’un processus se mette en route pour favoriser l’écoute de soi-même, et cela passe par différents modes de langage, les images donc,  mais aussi les mots bien sûr, ceux qui viennent spontanément, les souvenirs, les rêves nocturnes, le transfert etc… L’analyste est là pour soutenir ce processus.
Desoille disait «L’image ne fait qu’exprimer un sentiment, une tendance, et cela seul importe»
  • Comment sait-on qu’une psychothérapie ou une psychanalyse est terminée ?
Freud disait que lorsque la psychanalyse est « terminée », c’est que le patient a retrouvé une capacité de travailler et d’aimer. Concrètement, c’est toujours dans un dialogue que cette question se travaille entre le patient et le thérapeute, parfois le patient veut arrêter, ce qui n’est pas la même chose que finir, et l’analyste pourra lui indiquer que ce n’est pas le bon moment. Une psychanalyse se commence et se termine progressivement. La fin d’une analyse, c’est aussi pour le patient continuer seul ce mouvement d’écoute de soi-même…